Luc-Marie BAYLE – ⚓

Luc-Marie BAYLE  (1914-2000) –

Peintre et marin, la Marine Nationale est son environnement familial, fils et petit-fils d’officier de marine – son grand-père avait commandé l’escadre d’Extrême-Orient. Luc-Marie Bayle s’oriente naturellement vers l’Ecole navale. Admis avec ses notes de dessin (!), il va très vite associer sa passion du dessin et de la peinture à sa carrière militaire.  

Formation artistique et vie dans la « Royale »

Il a eu pour maître le père Renard, professeur de dessin pour les élèves candidats à l’école des beaux-arts, qui lui enseigne l’art du nu. Il perfectionne cet art lors de longues escales à Shanghai où il fréquente l’Art club. Une amie de sa mère, Marie Herfeld, ancienne élève du peintre Paul Sérusier (1864-1927), lui enseigne l’art de la composition et des couleurs.

Luc-Marie Bayle dessine et peint surtout des aquarelles, notamment lors de ses premiers embarquements pour la Chine, Tahiti, Moorea, Bora-Bora… Il affectionne la technique du dessin aquarellé qui requiert une maîtrise parfaite du dessin qui doit être tracé d’un seul jet à l’encre indélébile. L’aquarelle est ensuite utilisée de façon très diluée dans des tons finement choisis. Il est  nommé POM (Peintre Officiel de la Marine) en 1944.

Il s’exprime avec de nombreux médias

Outre la rédaction du journal de bord des deux premières expéditions en Antarctique, il signe un ouvrage publié aux Editions Ozanne, relatant les mêmes événements sous le titre Le Voyage de la Nouvelle Incomprise. Luc-Marie Bayle crée avec Hervé Baille B & B, société de création et d’édition qui aura une forte activité jusqu’en 1974 au décès d’Hervé Baille.   

Affectionnant les tapisseries, Bayle développe la technique des chiffons-cousus : sur  des fonds, qui furent dans un premier temps en toile de voile puis remplacés rapidement par des toiles de sommier plus faciles à travailler, sont assemblés, à partir du carton de la tapisserie, tous les chiffons, étoffes, dentelles, fourrures, peaux, ficelles… qui formeront celle-ci. En 1988, il commence la création d’un quadryptique intitulé « Les quatre saisons en Extrême-Orient » : Yang Tse Kiang  (automne), Japon (printemps), Baie d’Along (été) et Pékin (hiver).

(Source : Catalogue exposition : Luc-Marie Bayle – Musée de la Marine, septembre – novembre 1995)

 

Les oeuvres